Tribune de femme

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Quel manque de civilité, de savoir-vivre !

« C’est le Burkina émergent ainsi. Oui c’est ça, c’est le Burkina qui émerge ainsi ». Tels sont les propos d’un citoyen (appelons-le ainsi) lors de la rencontre du chef de l’Etat avec les artistes burkinabè suite à une série de coupures d’électricité. Un problème technique ou un simple coup de la Nationale de l’électricité ? L’on ne saurait répondre. C’était, en effet, samedi 29 mars 2014, jour de la clôture de la Semaine nationale de la Culture. L’occasion que le président du Faso a saisie pour saluer et féliciter de vive voix l’ensemble des artistes du Burkina, qui font la fierté du pays, et à travers eux, les artistes qui ont pris part à la 17ème édition de la biennale culturelle.

Après donc, la cérémonie de clôture à la Maison de la Culture,  autorités administratives, politiques et militaires, de même que les artistes se sont déportés au pied-à-terre du premier magistrat du Burkina, dans le quartier Lafiabougou. Un cocktail attendait les invités et au cours duquel les artistes devaient livrer un message à l’attention de Blaise Compaoré. Qui, à son tour, devait également donner une réponse. Deux discours étaient ainsi attendus avant l’ouverture du cocktail. Mais, c’était sans compter avec certains artistes invités. En effet, malgré l’appel du maître de cérémonie à attendre l’ouverture officielle, ces artistes avaient déjà fini de manger. De plus, donnaient-ils l’impression de ne pas être concernés par la cérémonie, en témoigne le vacarme qu’ils donnaient à voir. Entre des coupures de courant électrique, le porte-parole en la personne de Madou Koné a livré tout de même le message. Et c’est en ce moment que ce citoyen, sans crainte, a lancé à haute voix les propos sus-cités. Ces comportements rappellent-ils une fois de plus l’incivisme grandissant avec à la solde la défiance de l’autorité de l’Etat ou est-ce tout simplement un manque de civilités, de savoir-vivre ? En tous les cas, l’on a comme l’impression que malgré les grandes actions de sensibilisation, l’incivisme continue à avoir la peau dure. Ces propos ont été entendus par plus d’une personne, notamment les autorités qui se trouvaient juste devant. Si bien que l’on se demande jusqu’à où des citoyens burkinabè peuvent-ils aller dans leurs propos ? C’est à croire que les activités de sensibilisation sur le civisme n’ont pas eu d’impacts sur certains citoyens. En tout cas, le ministère des Droits humains et de la Promotion civique a  encore du pain sur la planche.

Bassératou KINDO

 



07/04/2014
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