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Lutte contre l'insécurité: il faut réduire le calvaire des forces de défense et de sécurité

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Le Burkina Faso, depuis quelques mois, vit dans une insécurité inégalée. De mémoire d’homme, le pays des hommes intègres n'avait jamais autant été la cible à la fois d'attaques terroristes, d'enlèvement d'expatriés, et d'attaques de postes de gendarmeries. Les récentes mesures sécuritaires ne sont pas de nature à rassurer, lorsque l'on fait le constat de la précarité dans laquelle travaillent nombre de forces de défenses et de sécurité au Burkina Faso.

 

Bien malin qui pourra dire pourquoi ce sont précisément les postes de gendarmerie qui sont les cibles privilégiées des assaillants, lorsqu'ils choisissent de faire du mal au Burkina. Mais, est tout aussi malin, quiconque fera le parallèle entre ces attaques répétitives et les conditions de vie et de travail des pandores déployés dans les différentes localités du Burkina. On parle beaucoup d'écoles sous paillotte, mais ne parle presque jamais de gendarmeries sous tentes, dressées au beau milieu de nulle part.

Pourtant, il s'agit là d'une triste réalité depuis que l'état-major de la gendarmerie a décidé, après l'attaque du poste de Samorogoan, de la mise en place de postes de postes de contrôle dans les entrées ou sorties (c'est selon) des grandes villes du Burkina. Dans ces conditions, le gendarme est lui-même exposé à la plus grande insécurité. En plus, la navette qui, au départ, convoyait les pandores vers ces postes de fortune a été très vite immobilisée, après seulement une semaine de fonctionnement, faute de carburant, avons-nous appris. Et depuis lors, les jeunes gendarmes se triment, à leurs frais, pour rejoindre ces postes d'affectation, le plus souvent situés à une quinzaine de kilomètres de la ville. Ils se débrouillent aussi pour assurer par eux-mêmes leurs repas quotidiens pour un séjour d'au moins 24 heures sur place avant d'être relayés.

Selon certains d'entre eux, cette situation ne changera jamais, tant que la vraie information ne remontera pas régulièrement au sommet. Car, se disent-ils convaincus que les difficultés notifiées dans les rapports de mission ne parviennent pas aux chefs. 

 

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Le poste de gendarmerie installé à Nasso, à une quinzaine de kilomètres de la ville de Bobo Dioulasso, ne dispose même pas d'une simple torche pour faciliter les opérations.  Ce qui oblige les gendarmes (soutenue par l’armée de terre) en poste là-bas, à se servir des torches incorporées de leurs téléphones portables pour effectuer les contrôles. Le manque de panneaux lumineux au même poste, oblige les éléments en faction, à se mettre au beau milieu de la chaussée pour êtres visibles la nuit. Et cela, avec tous les risques de se faire écraser par les gros porteurs dépourvus de phares.  Il est donc temps que la hiérarchie se penche sérieusement sur les conditions de vie et de travail de ces forces de sécurité qui n'ont besoin que d'un minimum pour être plus efficaces sur le terrain de la lutte contre l'insécurité.

Bassératou KINDO

 



25/02/2016
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