Tribune de la femme Sata Bouaré, animatrice télé : « Le premier mari de la femme reste son emploi »
Toujours souriante, sa joie de vivre réside dans l’épanouissement des enfants. Et, elle a su bien choisir son chemin. Celui de l’enseignement primaire. Après la classe de 1ère, elle postule au concours de l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP), qu’elle réussit en 1994. Après quatorze ans de services loyaux à la Nation, elle tente de vivra une autre expérience. Celle de l’animation à la Radio Bobo.
Depuis 2010, elle anime alors une émission de télévision intitulée « Espace enfants ». Elle a dans le même temps mis en place un tournoi de football féminin, histoire d’encourager les filles à s’intéresser au « sport roi ».
Mère de deux filles, Sata Bouaré avoue aimer énormément les enfants. « J’aime beaucoup les enfants. Mon souhait était de mener une activité impliquant les enfants. C’est pourquoi je n’ai pas hésité à postuler au concours d’enseignant du primaire. Après ma formation d’enseignante, on m’a affecté à Solenzo. J’y ai passée quelques années. D’autres affectations ont suivi dans plusieurs autres localités du Burkina Faso. C’est en 2006 que je suis venue à Bobo-Dioulasso », nous a-t-elle confié d’entrée de jeu. La « force des choses », ajoute-t-elle, l’amènera à « virer » dans l’animation radio en 2008. Ce qui ne l’empêche pas de partager ses savoirs autant que faire se peut avec les « bambins » ; après ses piges à la radio. Une autre belle expérience qu’elle vit avec enthousiasme. Souvenirs, souvenirs… Sata n’oublie pas les difficultés qu’elle a rencontrées lorsqu’elle était enseignante.
« Des localités éloignées, des effectifs pléthoriques… », sont entre autres, les moments ardus qu’elle a vécus. Tout cela est aujourd’hui oublié. « Tantie Sata, RTB2… », sont les « surnoms doux » que lui ont donné les enfants qui participent à son émission. Une émission qui passe chaque jeudi sur la chaîne de proximité RTB2 et qui voit la participation de tous les enfants de la région, qu’ils soient scolarisés ou pas. « C’est une émission pour tous les enfants inscrits dans les écoles primaire, maternelle, et coranique de la région. Il y a aussi des enfants des rues que j’invite pour qu’ils puissent partager des moments de joie avec les autres », a-t-elle fait savoir. Elle avoue, de plus, se sentir très bien avec « les bambins ». C’est pourquoi, et dans la même dynamique, qu’elle a mis en place une coupe de football féminin. « J’ai constaté que les filles ne s’intéressent pas beaucoup au football. Alors qu’elles en ont les compétences », a-t-elle dit. Beaucoup de clubs de football féminins ont été mis en place, mais n’ont jamais fait « long feu ». Il fallait donc chercher à comprendre le pourquoi. Et Sata Bouaré estime qu’il faut commencer depuis la base avec les scolaires. Son souci est de voir dans les années à venir des « joueuses professionnelles » burkinabè.
Elle a donc lancé le tournoi le 11 avril dernier avec un nombre d’équipes suffisant. La finale est prévue pour le 18 mai 2013. Ce qui fait la femme, à son avis, reste son courage. « Il faut que les femmes arrêtent de se morfondre sur leur sort. Elles doivent toujours oser, avoir du cran et faire fi des interprétations de bas niveau », a-t-elle souligné. Pour la réussite de football féminin, elle invite tous les parents d’élèves, les autorités et toutes les personnes de bonne volonté à accompagner et soutenir cette initiative. Ses conseils à l’endroit des filles sont que ces dernières soient toujours sages et attendent les bons moments, car dit-elle : « Le premier mari d’une femme reste son emploi ».
Bassératou KINDO
beckyelsie@yahoo.fr
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