Tribune de femme

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L’homme qui a déviergé sa fille est décédé en prison

Ibrahim était âgé de 37 ans. Il avait comparu à la barre du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso pour des délits d’inceste sur une mineure. Une mineure qui se trouvait être sa propre fille de 12 ans.  Pour ces faits, il avait écopé d’un an de prison ferme. Pendant ce séjour, Ibrahim serait tombé malade,  maladie à laquelle il a succombé il y a trois semaines.

 Il imite une signature pour avoir un prêt en banque

Délégué de personnel de la Société africaine de pneumatiques (Sap), Dabilgou a comparu devant les juges du Tribunal de grande instance pour faux en écriture privé et usage de faux. Une histoire assez rocambolesque dont les débats d’éclaircissements, les réquisitions et les plaidoiries ont pris plus de 5heures d’horloge. En effet, le prévenu depuis l’enquête préliminaire n’a pas reconnu les faits qui lui sont reproché. Responsable du personnel de la Sap, Dabilgou serait une personne maladive et ses supérieurs le savent très bien. A cet effet, ils étaient toujours à ses côtés pour l’accompagner dans ses soins. Non satisfait de cet accompagnement, il va falsifier une ordonnance de 15 000FCFA à 115000FCFA afin que l’entreprise le rembourse. Cela ne lui suffisait toujours pas. Dabilgou qui est encore solvable à deux banques de la place va trouver une autre stratégie. Il falsifie des documents en adossant la dette à la Sap. Il contracte ainsi un crédit de plus de 5 millions au compte de son entreprise puisque les documents portent la signature du directeur des ressources humaines. C’est donc après avoir découvert ce « mauvais scénario » qu’a monté Dabilgou que le directeur des ressources va porter plainte contre lui. A la barre du vendredi dernier, les débats furent longs entre le prévenu, le tribunal, le parquet, la victime et les conseils des deux parties. Le prévenu soutenu par son conseil a rejeté en bloc toute accusation. Lors de la perquisition, indique le substitut du procureur, la police a découvert beaucoup de documents falsifiés dans la maison de Dabilgou et qui lui ont permis de contracter la dette.  Aussi, lorsque ce dernier s’est présenté à son DRH avec ces documents de prêts en banque, il avait refusé de signer. D’où cet acte de faux en écriture privé à son insu. Le conseil de la victime à la suite de sa plaidoirie, a tout simplement, requis le payement d’un franc symbolique pour les réparations. Quand à celui du prévenu, il n’y a pas de faux sur aucun des documents. « Mon client n’est pas l’auteur, de ce pourquoi,  il est accusé. Je plaide pour sa relaxe aux fins de poursuite », soutient l’avocat. Pour le procureur, les faits sont établis et il ajoute qu’il est un élément dangereux pour la Sap. Une peine de 24 mois ferme et une amende de 250 000FCFA ont été requis par le parquet. Le tribunal l’a condamné à 12 mois de prison avec sursis.

Rassemblés par

Bassératou KINDO



13/09/2013
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