Tribune de femme

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Ils ne veulent plus être des “pères précoces”

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Les grossesses non-désirées et/ou précoces ne sont plus une affaire de filles. Elles concernent aussi les jeunes garçons d'autant que les responsabilités sont partagées. Mais jusqu'à un passé récent, les actions de sensibilisations sur les conséquences se sont tournées vers la gent féminine. Ce qui est normal, du fait de leur statut plus vulnérable. C'est aussi le fait que cette couche sociale est plus exposée à des risques relatifs à la santé sexuelle. Les grossesses non-désirées et/ou précoces, on le sait, ont déjà fait de nombreuses victimes.

Ainsi, combien sont-elles, ces jeunes filles à l'avenir prometteur, mais qui l'ont vu s'assombrir d'un coup. Combien sont-elles, ces filles qui ont été abandonnées à elles-mêmes sans savoir où partir ? Combien sont-elles qui ont été bannies de la famille ? Combien sont-elles, qui ont été mises à la porte de la cour familiale ou de l'école. Parce que tout simplement- c'est selon- parce que celles-ci sont enceintes. Une grossesse avant mariage et pire, non-planifiée.

Cette situation, faut-il le souligner, a longtemps été décriée par nombre de parents. Enceinte précocement, la jeune fille devenait un poids, non seulement pour sa famille mais aussi pour la société entière, autrement dit, une charge sociale. Ainsi, les sensibilisations pour réduire cette triste réalité concernaient plus l'autre moitié du ciel. Que n'a-t-on pas vu ? films documentaires, théâtres, musiques, sketchs, causeries, débats télévisés et radiophoniques, etc… sur la santé sexuelle et reproductive. L'autre cible, à savoir les garçons, n'était pas aussi interpellée que les filles. Alors qu'ils sont les premiers responsables, donc les premiers concernés. Heureusement, si on peut le dire ainsi, de plus en plus, les organisations et/ou associations se tournent vers cette cible : les jeunes garçons. Sont de celles-ci l'association Maia qui organise fréquemment des journées éducatives au cours desquelles des échanges sur la sexualité sont faits. Sont entre autres abordés, des thèmes sur la connaissance du corps, les grossesses précoces qui affectent aussi l'avenir de leur auteur lorsqu'ils sont notamment jeunes et sans une situation financière stable. " Après ces échanges, j'ai compris beaucoup de choses sur la sexualité qui peut être compromettant pour l'avenir. Je ne souhaiterais vraiment pas être un père précoce. Je vais, soit m'abstenir ou me protéger ", soutient un participant. C'est dire que le message semble être bien passé auprès de cette population cible longtemps mise à l'écart. Heureusement alors !.

Bassératou KINDO



17/09/2014
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