Zimbabwe: une manifestation de femmes dispersée à coups de bâtons
Des policiers zimbabwéens ont dispersé à coups de matraques des femmes de mineurs protestant contre le non-paiement des salaires de leurs époux, et blessé grièvement quatre d'entre elles, a indiqué lundi une organisation locale de défense des droits de l'homme.
"Quatre des femmes ont été sérieusement blessées et sont à l'hôpital, l'une d'entre elles est entre la vie et la mort dans l'unité de soins intensifs", affirme l?association ZLHR (Avocats Zimbabwéens pour les Droits de l'Homme) dans un communiqué lundi.
L'incident s'est produit la semaine dernière lorsqu'une centaine de femmes de mineurs de Hwange Colliery Company, la plus grosse société de charbonnage du pays, ont organisé une marche pour réclamer les salaires en retard de plusieurs mois.
"Les avocats sont intervenus pour réclamer justice pour certaines des femmes brutalisées par des policiers", précise ZLRH. Deux des manifestantes ont été arrêtées puis relâchées.
Selon une radio d'information sud-africaine, les femmes avaient décidé de manifester elles-mêmes de peur que leurs maris ne soient licenciés s'ils participaient à une marche de protestation.
Le porte-parole de la police Paul Nyathi a indiqué la police avait "intercepté" les femmes.
"Ces femmes manifestaient sans suivre les procédures appropriées comme indiqué dans la Loi sur la sécurité et l'ordre public", a-t-il précisé à l'AFP.
La loi zimbabwéenne stipule que toute personne qui projette d'organiser une manifestation doit en informer la police à l'avance, ce que n'ont pas fait ces femmes, a-t-il noté, refusant de dire si les policiers les ont battues.
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