Tribune de femme

Tribune de femme

Quand une femme réussit….

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Le monopole de l’excellence n’appartient-il qu’aux hommes ? Cette interrogation mérite bien une réflexion profonde au regard des embûches dans la lutte pour l’autonomisation de la femme.

Assez, voire trop d’embuches existent dans ce combat des braves femmes qui ne cherchent qu’à se faire dignement une place au soleil. En effet, quand une femme réussit… quand une femme arrive à se démarquer d’un lot… quand une femme parvient là ou des hommes ne l’ont pu… les spéculations fusent de partout. « Ce que pagne peut avoir, pantalon ne peut pas », entend-on par-ci, par-là… « Elle est entrée par la petite porte. Elle a dû faire ceci ou cela pour bénéficier d’un tel avantage. C’est la « chose » du patron, sinon… C’est le boss qui gère ! Comprenez donc ! » Autant de déclarations souvent si infondées les unes que les autres avec pour seul but de saper le moral. A cet effet, la réussite de la femme quel que soit le domaine dans lequel elle évolue est toujours vue de travers. En tout cas, elle a trop souvent surpris, comme si la femme ne peut rien faire toute seule. Si bien que la promotion pour une femme est toujours qualifiée de « canapé ». Une réalité planétaire qui entrave considérablement la lutte des femmes pour leur bien-être. Les exemples sont légions et l’on ne finira pas d’en lister.

Ces réalités n’existent pas que sur le continent noir. En témoigne le calvaire que vit en ce moment Cécile Kyengé ministre italienne de l’Intégration. On ose dire que le combat des femmes est loin d’être gagné. Depuis sa nomination, Cécile Kyengé est la cible des mouvements d’extrême droite italien. Traitée de tous les noms, on appelle souvent au viol de cette Congolaise d’origine qui entend pourtant combattre « le racisme institutionnel » qui gangrène le discours politique de la péninsule.

 

Une femme dans la politique ne peut réussir aujourd’hui sans qu’on ne dise qu’elle est « parrainée » par telle ou telle personnalité. Les artistes musiciennes ne peuvent briller de mille feux sans qu’on ne leur reproche d’être les protégées de X ou Y. Une femme ne verra pas prospérer ses affaires si elle n’est pas soutenue par un homme, semble-t-il. Alors, il ne reste plus maintenant qu’à dire que la prostitution est seulement à visage féminin, comme la pauvreté l’est, selon certaines pensées. On est tout de même en droit de se demander si ceux qui cogitent ainsi, y réfléchissent par deux fois. Ou s’il ne s’agit pas dans le moindre des cas, d’une jalousie maladive pure et simple ? L’on ne doute cependant pas de l’existence de « brebis galeuses » qui, malheureusement sont les premières à s’associer à ces « médisants » qui croient que la femme ne peut rien avoir dans la tête, à même de faire positivement changer les choses. Même si certaines femmes marchandent leurs charmes contre une promotion ou une prospérité quelconque, il faut courageusement admettre qu’il y en a et de bien braves, qui méritent le respect et la considération. Elles sont honnêtement arrivées là où elles sont, avec la détermination et la volonté à toujours aller de l’avant.

 

La femme et l’homme ont les mêmes aptitudes. La seule différence relève du genre. Pour dire qu’autant il peut être intelligent, autant elle peut en être de même. Autant il peut occuper un poste, autant elle le peut. Autant il peut obtenir des diplômes, rafler des prix, autant elle le peut également. « Puisque ce que femme veut, Dieu le veut », n’en déplaise aux hommes qui n’ont que détracteurs des femmes…

Bassératou KINDO



27/07/2016
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