Tribune de femme

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Palais de justice : Après avoir satisfait sa libido, il refuse de payer la note

Issouf Konaté, 27 ans, ferrailleur de profession a comparu à la barre du Tribunal de grande instance pour trois chefs d’accusation. Le premier porte sur un vol de deux portables, de divers documents, de 12 500 FCFA, d’une moto, d’une barrique, de 10 tôles et de 3 sacs de ciment.

Quant à la troisième enfin, elle porte sur un port public de tenue militaire et la soustraction frauduleuse de 2000 FCFA avec usage d’arme blanche. Avait également comparu Gérard alias Seydou pour recel de 10 tôles, de grillages et de sacs de ciment. Si Issouf rejette en bloc toutes ces accusations, Gérard a reconnu les faits de recel qui lui sont reprochés. Il reconnaît avoir payé ces matériaux avec Issouf, mais qu’il ignorait leur origine. « Issouf m’avait dit qu’il les avait achetés pour les besoins de la construction de sa maison. C’est pourquoi je n’ai pas hésité à les racheter », s’explique-t-il.

Le 11 juin dernier, Issouf s’est rendu dans une chambre de passe avec une fille de joie. Ce qu’il ne reconnaît pas. « Je ne suis pas allé avec une prostituée dans une chambre de passe », se défend-t-il. Dans tous les cas, il ressort dans le procès-verbal qu’il est allé dans une chambre de passe et que pendant les ébats, il a tenté de voler la prostituée. Non content d’avoir payé 2000 F CFA comme frais d’hôtel, il porte une tenue militaire qu’il dit appartenir à son frère et retourne sur les lieux, intimide le réceptionniste et la fille de joie avec une arme blanche et reprend ses 2 000 FCA. Issouf ne se reconnaît toujours pas dans ces déclarations. Récidiviste, il a séjourné pendant 3 mois à la MACB pour usurpation de la qualité de militaire. Cependant, pour les deux premiers chefs d’accusation, le prévenu soutient qu’il a ramassé le sac et les documents lui ont été remis par des enfants de son quartier.

Il tient mordicus qu’il a acheté les matériaux pour son projet de construction d’une maison. Le parquet, pour sa part, a indiqué que les indices laissent croire qu’Issouf est responsable des actes sus-cités. Mais, avant de requérir une peine contre lui, il s’est penché sur le cas du receleur qu’il dit innocent en ce sens qu’il n’avait pas connaissance de l’origine frauduleuse du matériel de construction. La relaxe au bénéfice du doute a donc été requise pour Gérard. Quant à Issouf, le ministère public a requis l’application de la loi portant sur le grand banditisme avec huit ans de prison ferme assortie d’une période de sûreté de 3 ans. Le tribunal a suivi la requête. Depuis le vendredi 12 juillet, Issouf séjourne à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso et Gérard a été relaxé.

Tuée par le train, les dépens à la charge du Trésor public

Les faits se sont passés un 28 juin 2012, lorsqu’une vielle dame (âgée d’environ 86 ans) tentait de traverser les rails et fut percutée par un train. Traduit en justice pour homicide involontaire, le conducteur du train ayant entrainé la mort de la vielle dame a comparu devant les juges du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso le vendredi dernier. Noaga ne rejette pas son acte. Il s’explique : « J’ai aperçu la vielle à environ 50 mètres. J’ai klaxonné plusieurs fois avant de tenter de freiner. Malheureusement, le pire s’est produit. Nous étions sur une courbe et malgré tout le dispositif d’arrêt du train en cas de danger, je n’ai pas pu l’éviter. Le trajet sur lequel nous étions était assez complexe ». Il ressort cependant que la défunte ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales. Pour cela, ses sorties étaient surveillées. Domiciliée à Sarfalao, l’accident a eu lieu à Bindougousso. C’est pourquoi, la présidente du Tribunal a douté de l’argumentaire de vigilance sur les « va-et-vient » de la vieille. « Logeant à Sarfalao, comment a-t-elle pu se retrouver toute seule à Bindougousso ? ».

Question de la présidente du tribunal au fils de la défunte qui n’a pas été logique dans sa réponse. Se constituant partie civile, le fils de la défunte a réclamé la somme d’un million de FCFA pour la réparation. Le substitut du procureur, dans sa réquisition a d’abord pointé du doigt la responsabilité de la victime dans cet accident. Estimant que les faits ne sont pas totalement caractérisés, il a requis la relaxe du prévenu pour infraction non-constituée. « Les fautes génératrices exclusives sont à la charge de la victime », a soutenu le conseil du prévenu dans sa plaidoirie. Le tribunal, après sa délibération a relaxé le prévenu avant de déclarer irrecevable la constitution de la partie civile. Les dépens ont été mis à la charge du Trésor public.

Rassemblés par Bassératou KINDO



19/07/2013
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