Le tourisme sexuel bat des records en Egypte
Les hommes des pays du Golfe sont nombreux à chercher des épouses d’un jour ou d’un été en Egypte.
Pendant l’été en Egypte, de nombreux visiteurs riches en provenance des pays du Golfe s’installent dans les hôtels de luxe du Caire et d’Alexandrie. Selon l’analyse de l’agence IPS, si beaucoup viennent pour les loisirs, d’autres poursuivent un but moins avouable: le tourisme sexuel.
Dans les villes rurales et pauvres en périphérie du Caire, ils déambulent en voiture de luxe. Dès leur arrivée, les Egyptiens se précipitent pour leur proposer un logement ou… leurs filles mineures.
D’après l’article, chaque année, des milliers de filles entre 11 et 18 ans sont vendues par leurs parents à des hommes riches du Golfe, beaucoup plus vieux qu’elles. Sous prétexte de mariage, les parents négocient un arrangement de plusieurs heures, jours ou semaines, voire plusieurs années, explique le site.
Ce «tourisme nuptial» est largement encouragé par la pauvreté généralisée, avance IPS. Selon le site, un «mariage de plaisir» d’un jour rapporte 800 livres égyptiennes (EGP), soit 86 euros. Si l’union dure tout l’été, elle vaut entre 20.000 et 70.000 EGP (2000 à 7.500 euros). Des sommes significatives quand on sait qu’un quart de la population du pays vit avec moins d’1,50 euro par jour, rappelle l’article.
Pour Azza El-Ashmawy directrice de l’Unité anti-trafic d’enfants au Conseil National pour l’Enfance et la Maternité (NCCM) interrogée par IPS, c’est une «forme de prostitution infantile déguisée en mariage».
Dans les familles nombreuses, les filles sont considérées comme de simples marchandises, déplore l’article. Soit elles sont ramenées dans le pays d’origine de leur époux pour y devenir domestiques ou prostituées, soit elles retournent dans leur village pour y être mariées de nouveau. Certaines jeunes filles ont été mariées 60 fois avant d’atteindre 18 ans, révèle IPS.
Mais les certificats de mariage factices – établis par des «courtiers de mariage» véreux pour contourner les interdits islamiques relatifs au sexe prémarital – n’accordent aucun droit aux jeunes épousées ou aux enfants qui naîtraient de ces unions temporaires, prévient le site. Depuis la révolution de 2011, la situation a même encore empiré en raison de la crise économiquequi a aggravé la pauvreté dans les zones rurales, indique l’article.
Lu sur IPS
Source: http://www.slateafrique.com
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