La déclaration du Président du Faso « ressemble fortement à une suspension », selon Saran Sérémé
De plus en plus, les opinions tendent à croire que la mise en place du sénat est suspendue au Burkina, après la dernière déclaration du Chef de l’Etat. C’est le cas de Saran Sérémé Séré, présidente du PDC (Parti pour le développement et le changement). Dans une déclaration, elle croit que ce communiqué « ressemble fortement à une suspension de la mise en œuvre de ce processus », même si elle reste prudente et en appelle à la « sagesse » de Blaise Compaoré.
En plus de Ablassé Ouédraogo, de « Le Faso Autrement » qui pense que le Président du Faso a reconnu que le sénat n’est pas approprié au contexte burkinabè et de Me Bénéwendé Sankara de l’UNIR/PS qui analyse que Blaise Compaoré a déclaré que le sénat « n’est plus son affaire« , Saran Sérémé du PDC croit que le processus de la mise en place de l’institution querellée semble être sur la voie de la suspension.
« Après analyse de sa déclaration sur le processus d’opérationnalisation du sénat, si elle ne l’est pas, elle ressemble fortement à une suspension de la mise en œuvre de ce processus », dit-elle en effet sur sa page Facebook.
La leader du PDC a préféré cependant jouer dans la prudence en revenant et en insistant sur le caractère inopportun de la mise en place d’un sénat dans le Burkina actuel. Elle a aussi indiqué la nécessité que toutes les composantes du Burkina s’accordent sur le principe du sénat.
Des mesures structurelles et non conjoncturelles contre la vie chère
« En tant que garant de la cohésion sociale, le président du Faso devra comprendre que si la mise en œuvre du sénat n’engendre pas la fracture sociale, elle ne renforcerait point la démocratie dans un pays divisé« , a-t-elle dit. Du reste, elle trouve des « limites objectives » à la nouvelle mouture proposée par le comité de suivi des réformes politiques.
Mais tout compte fait, « l’essentiel » pour elle reste la satisfaction des besoins alimentaires des Burkinabè et la lutte contre la vie chère.
Saran Sérémé prévient en effet le gouvernement que « les crises alimentaires et économiques sont trop profondes pour être réglées par quelques mesures conjoncturelles que ce soit (hausse de salaires, subventions diverses de produits de premières nécessitées…) ».
Elle préconise par conséquent des « mesures structurelles » plus à même de sauver les Burkinabè de leurs déboires alimentaires et économiques.
« Dans l’espoir que le président du Faso saura interpréter à sa juste valeur le réel message à lui adressé par les populations à travers le rejet du sénat, nous souhaitons que la sagesse divine et non l’orgueil le guide, afin d’être à l’écoute du peuple« , a terminé la Présidente du PDC.
Source: B24
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