Tribune de femme

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Gestion non violence des conflits : Le RESACIFROAT et EURENE forment des femmes


Gestion non violente des conflits, les femmes rurales s’engagent pour la paix. C’est sous ce thème que le RESACIFROAT et EIRENE se sont donnés la main pour former les femmes de Diébougou pour qu’ensemble un esprit de paix soit cultivé en vue de sauvegarder «  l’avenir de l’humanité ».

 

Diébougou, chef-lieu de la province de la Bougouriba a accueilli du 19 au 22 juin dernier un atelier de formation au profit d’une vingtaine de femmes venues de 4 secteurs de la ville et de 8 villages environnants. Organisé par le Réseau d'appui à la citoyenneté des femmes rurales d'Afrique de l'Ouest et du Tchad (RESACIFROAT), présent dans 8 pays, dont  le Bénin, le Burkina Faso, la  Côte d’Ivoire, la Guinée, le Niger, le Mali, le Togo  et le Tchad, il a été créé depuis 2004 et œuvre pour une responsabilisation plus valorisée des femmes rurales.

Pour le présent atelier, il s’est agit de renforcer les capacités des femmes rurales afin qu’elles soient capables de s’investir dans la gestion non violente des conflits ; dans la culture de la paix dans les communautés rurales et dans les associations féminines en vue de garantir un environnement de sécurité et de paix. En ce dernier jour de la formation, nous avons trouvé des femmes d’âge compris entre 23 ans et 60 très motivées, qui, avec leurs facilitatrices montaient des stratégies de ripostes aux conflits à travers un plan d’action savamment orchestré. Elles ont planifié de faire des restitutions au niveau des villages, des sensibilisations dans les marchés et cabarets… Ces femmes entendent également travailler avec les acteurs de la décentralisation à la prévention des risques de conflits dans leur zone. Les conflits les plus fréquents proviennent principalement des incompréhensions entre éleveurs et cultivateurs, entre membres de la même communauté et lors du partage de l’héritage de certains défunts. Si les apprenantes ont retenu qu’il faut toujours privilégier le dialogue aux décisions hâtives et belliqueuses, elles n’ignorent point le rôle combien important des comités villageois de développement avec lesquels elles vont intimement composer désormais.

La cérémonie de clôture de l’atelier a été présidée par le 2ème adjoint au maire de la commune qui s’est réjoui du renforcement de la capacité de la vingtaine de femmes qu’il est tenté de surnommer « conciliatrices communales ». Par la même occasion, les présidents des CVD se sont engagés à accueillir les nouvelles formées et à leur venir en aide dans le cadre de leurs nouvelles missions. Mme OUOBA Rosalie, présidente du réseau après avoir félicité les femmes de l’UFROAT pour le sérieux constaté tout au long de la formation, a invité la commune à les utiliser à fond et à les intégrer dans les différentes sphères de décision, car leur apport sera bénéfique pour la communauté entière.

Ce sont des femmes heureuses d’avoir partagé pendant 3 jours leurs connaissances et satisfaites surtout de rejoindre leurs villages respectifs munis de nouveaux bagages à même de leur permettre d’être plus efficaces dans la gestion de la paix dans leurs groupements mais aussi pour leurs familles et leurs communautés. 



08/07/2013
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