Tribune de femme

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A-t-on déjà oublié les 223 filles enlevées par Boko Haram ?

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Que deviennent les adolescentes enlevées par le groupe terroriste Boko Haram au mois de mai dernier au Nigéria? La question taraude sans doute plus d'un esprit. En tout cas, depuis leur enlèvement il y a près de quatre mois, plusieurs actions ont été menées tant au niveau national que mondial en faveur de ces innocentes. C'est le cas de la grande campagne «BringBackOursGirls»,et bien d'autres slogans du genre, menée partout dans le monde. Dans les média, sur les réseaux sociaux, dans les bureaux, et même dans les grins de thé et autres salons de coiffure… l'évènement a fait écho auprès de toute l'humanité. Boko Haram, qui enlève des jeunes filles, pour quoi faire? Où les a-t-on cachées? Que va-t-on faire d'elles? Pourquoi un tel acteque d'aucuns ont, à juste titre, qualifié d'ignoble et de lâche? Des questions qui ne trouveront malheureusement pas de réponses satisfaisantes et pire, elles sont restées en l'état, puisque depuis un moment, seules quelques personnes se souviennent encore de l'enlèvement de ces filles âgées de 12 à 17 ans. On apprendra plus tard que certaines d'entre elles ont été contraintes à se marier avec ces «fous de dieu» ou d'autres prétendants, quand elles n'ont pas été vendues purement et simplement selon une déclaration d'un des chefs de la secte islamiste, publiée par vidéo.

Il y a quelques jours, soit le 27 juillet dernier, la femme du vice-Premier ministre camerounais, avec une vingtaine d'autres personnes dont trois ont trouvé la mort après, ont été enlevées par cette même secte. Un «kidnapping» d'une semaine, puisque la femme sera libérée et remise à son époux, en contrepartie de quoi ou de combien de FCFA? Mystère et boule de gomme! Toujours est-il que cette femme, parce que sans doute femme d'une personnalité au Cameroun, a vite recouvré la liberté; tandis que les pauvres innocentes filles vivent toujours les calvaires. Pendant encore combien de temps?

A l'analyse, on peut dire qu'on s'est juste contenté de lancer une campagne avec quelques tapages médiatiques pour rester «modus et bouche cousue» quelque temps après sur la question. Est-ce un manque de volonté ou de moyens financiers ou encore, de moyens matériels pour redonner de l'espoir à ces filles? A ce que l'on sache, ce ne sont pas les moyens qui manquent, en ce sens que nombre de chefs d'Etat notamment du Cameroun, du Nigéria (bastion de la secte) se sont rendus aux USA pour le sommet Afrique-USA. Certes, les questions de sécurité et de terrorisme ont été abordées mais celles spécifiques au cas des filles devaient, retenir les attentions. Mais on les a apparemment reléguées au second plan. #BringBackOursGirls, #Please #BokoHaram.

Bassératou KINDO



19/08/2014
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