Tribune de femme

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Palais de justice : « Il a été jugé dans son dos »

Le tribunal, le parquet et le conseil du prévenu Marcelin, technicien de laboratoire, père de 3 enfants et domicilié à Bobo-Dioulasso, n’ont pas pu s’accorder sur une décision de justice.

L’alternative était donc de renvoyer le dossier au 9 août pour l’acquisition de ladite décision afin de bien percevoir la personnalité du prévenu. Il s’agit en effet d’une affaire d’usage de faux et de faux en écritures pour laquelle Marcelin est poursuivi. Déjà condamné à 12 mois de prison avec sursis en juin 2013 pour des faits de détournement ou la décision a été rendue par défaut, Marcelin a comparu le vendredi dernier à la barre du Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso pour les faits sus-cités. Les pièces de condamnation de juin 2013 ne figurant pas dans le présent dossier, le substitut du procureur a demandé au Tribunal le renvoi du procès afin de révoquer le sursis avant tout débat contradictoire. Ce que le conseil du prévenu trouve futile car pour lui, on ne peut parler de récidive. « Marcelin a été jugé dans son dos pour des faits dont il peut ne pas en être responsable. Aussi, le dit procès remonte à juin alors que les faits pour lesquelles il est actuellement poursuivi datent aussi de juin », étaye le conseil. D’où sa proposition de renvoi du dossier pour la fourniture des pièces attestant la culpabilité de son client. Le Tribunal après s’être concerté a décidé du renvoi du dossier ce jour-ci.

Accusé de vol de 81 bœufs, Ousséni a été relaxé au bénéfice du doute

« Le doute profite toujours à l’accusé » a d’entrée souligné le procureur dans son réquisitoire. Ousséni, éleveur de profession est domicile à Poya. Il est père de 9 enfants. Il a comparu le vendredi devant les juges pour des faits de vol de 81 bœufs, d’une moto, de 40 kg de maïs, et de la somme de 470 000 FCFA. Mais Ousséni ne reconnait pas ces faits qui lui sont reprochés. Il reconnait toutefois, avoir proposé ses services afin d’aider à retrouver les animaux lorsque ces derniers se sont égarés. Pour cela, il a sollicité de personnes aux fins de signaler toutes informations sur les animaux perdus. « Nous n’avions jamais parlé d’argent. On m’avait juste promis 5 têtes si l’on arrivait à retrouver les bœufs », déclare Ousséni qui ne se reconnait vraiment pas dans les accusations. En ce qui concerne la moto, les 40 kg de maïs et les 470 000 FCFA, le prévenu soutient pour le premier (la moto) qu’il l’a achetée avec ses accusateurs ; quant au maïs, il soutient qu’il a été volontairement et gracieusement offert à sa femme par l’un des plaignant et enfin la somme de 470 000 FCFA représentent des soutiens pour l’encourager dans la recherche qu’il a effectuée à Gaoua, à Diébougou…Le conseil des victimes (ils sont deux) va, lui, plaidé pour que soit reconnu la culpabilité du prévenu et sa condamnation à rembourser les préjudices. Il est vrai, soutient le parquet, que le prévenu semble ne pas être de bonne foi en ce qu’il a été parfois dubitatif dans ses déclarations, mais a-t-il ajouté : « nous n’avons pas pu réunir des éléments à même de confirmer la culpabilité d’Ousséni. D’où sa relaxe au bénéfice du doute ». Le tribunal a suivi la requête tout en déclarant irrecevable la constitution de la partie civile. Les dépens ont été mis à la charge du trésor public.

Rassemblés par Bassératou KINDO



12/08/2013
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