Tribune de femme

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Le mutisme de la communauté internationale face à la situation burkinabè

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Le Burkina Faso, pays des hommes intègres et stable depuis 27 ans (c'est selon) traverse aujourd'hui une situation politique inquiétante. Entre autres questions qui divisent le peuple, la mise en place du Sénat, l'organisation d'un référendum devant aboutir à la modification de l'article 37 de la Constitution limitant le nombre de mandats présidentiels. C'est dire que ces projets, s'ils aboutissent, devraient permettre au président du Faso, Blaise Compaoré de briguer un nième mandat à la tête de l'Etat. Une situation qui n'est pas du goût de plusieurs burkinabè. Depuis lors, marches et autres meetings organisés à travers le pays se succèdent avec à la clé souvent des dérapages verbaux. Pour un oui ou un non, on est prêt à en découdre. Les positions sont tranchées et se durcissent au fur et à mesure que l'échéance 2015 s'approche.

L'atmosphère socio-politique est  bien délétère. Le premier concerné, le président du Faso Blaise Compaoré, est muet après avoir suscité le débat lors de sa conférence de presse d'après festivités du 11 décembre à Dori le 12 décembre 2013. Avec lui, la communauté internationale assiste incrédule à l'évolution de la situation. C'est dire que leur mutisme inquiète. Si bien que d'aucuns n'hésitent d'ailleurs pas à qualifier le Burkina de poudrière et demanderaient même à leurs ressortissants de rester vigilants. D'autres sont sur le point de geler les financements des projets en attendant que les choses soient clairement dessinées. Aujourd'hui, le Burkina n'est plus «une destination à ne pas manquer». Notre cher pays fait peur et il a mal en ses politiciens qui pour des intérêts égoïstes risquent de le mettre à feu et à sac. Il y a urgence que de bonnes volontés, la communauté internationale en tête volent au secours de ce pays et de sa population totalement prise en otage. En attendant la stabilité ou non de ce pays est entre les mains d'une seule personne: le président Blaise Compaoré qui, selon certaines opinions, se plaît à torturer sa population en se murant de la sorte dans un silence dont lui seul a le secret.

Un dicton ne dit-il pas que, «Mieux vaut prévenir que guérir»? N'est-il pas souhaitable que la communauté internationale agisse pendant qu'il est encore temps afin d'éviter au Burkina un chaos dont les femmes en pâtisseront le plus. Vivement alors, que cette communauté internationale agisse pendant qu'il est encore possible pour le bonheur de toute la sous-région ouest-africaine!

Bassératou KINDO



25/06/2014
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