Tribune de femme

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Découverte macabre au secteur 11 de Bobo-Dioulasso : Il décapite son oncle

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C'est un corps sans tête que la police et le service d'hygiène ont effectivement découvert au secteur 11 (ex-Colma). Gisant encore dans son sang, Moctar Kindo, nom de la victime, était vendeur de friperie, âgé de 26 ans. Selon la famille, il est rentré mardi soir (ndlr: 11 février) du marché. Avec son neveu Salif Kindo, sans profession. Ils ont pris le dîner ensemble. Le neveu, toujours selon la famille, était venu d'un site d'orpaillage où il était allé le samedi 8 février. Après de petites causeries entre jeunes, Moctar est rentré pour se coucher. Comment Salif, âgé de 22 ans, a-t-il pu l'égorger ? Seule l'enquête de police pourra déterminer les circonstances du drame. En effet, ayant constaté que le défunt n'était pas dans sa chambre, sa belle-sœur (la femme du grand frère du défunt) s'est rendue dans un centre de santé pour espérer le voir. «En ne le voyant pas dans sa maison, j'ai pensé qu'il avait peut-être eu un mal au cours de la nuit et qu'il s'est rendu à l'hôpital», dit-elle. En chemin, elle apprend par d'autres femmes du quartier la découverte d'un corps sans tête. «Il est vrai que c'est un corps sans tête, mais je ne pouvais pas me tromper. C'était bien celui de Moctar», raconte la belle-sœur, les larmes aux yeux.

«Je n'ai jamais vu ça de ma vie»

Abdoul Rachid est terrifié. De même que sa femme et leur enfant de 4 ans. Lui qui a été le premier à découvrir le corps s'est tout de suite rendu au commissariat central de police pour donner l'information. «Au petit matin, lorsque j'ai voulu prendre mes ablutions pour la prière, j'ai vu quelque chose d'étrange devant la porte. C'était un corps dont la tête a été coupée. C'était terrifiant», raconte Rachid qui avoue n'avoir jamais vu cela dans sa vie. Pendant le constat, un vieux d'environ 90 ans se présente sur les lieux, en larmes. «C'est mon fils. Pourquoi? Pourquoi?», sanglotait-il. Il soutient avec conviction que ce meurtre est l'œuvre de son petit-fils Salif, qui est revenu du site d'orpaillage pour seulement ôter la viede Moctar. Puisque, dit-il: «Très tôt le matin, il est venu me demander si je n'ai pas de machette. Je lui ai répondu par la négative avant de lui proposer d'aller prendre le couteau de sa grand-mère. Il est ressorti et peu de temps après il est revenu à la maison. Il a ensuite pris un sac qui contenait un objet. Il s'est éclipsé sans crier garde», explique le père du défunt, en langue mooré. En effet, dans la chambre de ce dernier (le nommé Salif), ils auront découvert des traces de sang et le couteau couvert également de sang.

Le soutien du maire Ibrahim Sanou et de ses collaborateurs

Le maire de l'arrondissement n°2 où a eu lieu le crime, Ibrahim Sanou et ses collaborateurs sont eux-aussi venus constater les faits. Avec l'adjoint du commissaire central de police et le directeur du service d'hygiène, ils se sont rendus au domicile, non loin du lieu où le corps a été découvert. En voyant ces autorités arriver, la mère n'a pu contenir ses larmes. En sanglots, elle se posait la question de savoir comment peut-on égorger son propre oncle, par avidité du gain facile. L'adjointe au maire, Mariam Kagoné, n'a que les mots de compassion pour soutenir la dame. Outre ce soutien moral, les autorités de l'arrondissement ont apporté une contribution financière pour l'inhumation. Elles ont recommandé à la famille de rester vigilante et de contacter les autorités policières en appelant le 17 si de besoin.

Salif semble être un malade mental. A entendre son grand-père, c'est un enfant fainéant qui n'a jamais voulu rien faire. «Il est allé prendre la moto de son frère sur le site d'orpaillage pour la vendre sans l'informer», dit-il. De plus la famille est certaine qu'il erre toujours dans la ville avec la tête de son oncle.

Bassératou KINDO



13/02/2014
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